L’alerte a été lancée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Les coupes menstruelles peuvent, tout comme les tampons, s’avérer extrêmement dangereuses en cas d’utilisation inappropriée. Et pour cause, utiliser une coupe menstruelle sans principe de précaution peut causer des amputations et mener à des décès en cas de syndrome du choc toxique.
Alors que ces indications concernant les risques encourus en cas de mauvaise utilisation figurent sur la plupart des protections hygiéniques classiques, elles ne sont pas signalées sur les notices d’utilisation des coupes menstruelles.
Les coupes menstruelles, qui sont généralement utilisées comme alternatives aux tampons hygiéniques, car moins chères et plus écologiques, peuvent empoisonner le corps entier en cas d’utilisation inappropriée. En effet, chez certaines femmes porteuses d’une souche particulière de staphylocoque, la prolifération de bactéries puis de toxines peut alors empoisonner massivement l’organisme. Il en résulte alors le syndrome du choc toxique, bien souvent mortel.
Une jeune femme amputée des jambes et des doigts à cause de sa coupe menstruelle
C’est justement ce qui est arrivé à Sandrine Graneau en avril 2019. Infirmière en Loire-Atlantique, elle est parvenue à être sauvée in extremis d’une mort certaine, après avoir utilisé une coupe menstruelle de manière inadaptée. Elle a tout de même dû être amputée des deux jambes et de ses dix doigts.
« L’infection a été suffisamment conséquente puisqu’elle m’a value trois semaines de séjour en réanimation, avec une chance de survie qui était quand même assez mince, raconte Sandrine. J’ai réussi à m’en sortir assez miraculeusement, mais on a dû m’amputer des deux jambes et de mes dix doigts », a-t-elle rapporté à nos confrères de France Info.
Ce risque pourtant vital n’est pas toujours clairement mentionné sur les notices des coupes menstruelles commercialisées actuellement. Ainsi, sur les 19 modèles de coupes menstruelles inspectés par la DGCCRF, cinq fabricants se sont vu adresser un avertissement.
Les coupes menstruelles représentent autant de risques bactériologiques que les tampons
Si les cas graves comme celui de Sandrine Graneau demeurent rares, de telles situations peuvent être évitées en respectant les bonnes recommandations. Les autorités sanitaires recommandent pour leur part d’éviter de porter une coupe menstruelle plus de huit heures d’affilée et de ne pas dormir avec ce dispositif. Sur le plan de la prolifération bactériologique, les coupes menstruelles représentent donc tout autant de risques que les tampons.
Néanmoins, l’utilisation d’une coupe menstruelle s’avère préférable à celle d’un tampon, à en croire un rapport rendu en décembre 2019 par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentaire, environnement et travail). Bien que des traces de substances chimiques aient aussi été retrouvées dans des coupes menstruelles, elles l’ont été en moindre quantité par rapport aux tampons hygiéniques.